Communication interne
Cet article décrit comment l'information et la communication interne sont utilisés dans les différents paradigmes et contextes organisationnels tout au long de leur évolution.
Une nouvelle perspective
Chaque étape historique a donné naissance à une perspective distincte sur la communication interne, et à des pratiques très différentes :
Organisations Rouge
Dans les organisations Rouge, l'information et sa circulation sont contrôlés par ceux qui ont le pouvoir et sont utilisés pour contrôler et manipuler les gens. L'information est contrôlée et propagée par des récits, des ordres, des menaces, des pots-de-vin et l'espionnage. Le patron est généralement propriétaire de l'information et contrôle les moyens de communication. Le pouvoir est utilisé pour garder les adeptes dépendants et alignés. La vérité objective de l'information est souvent moins importante que sa valeur subjective, c'est-à-dire que la vérité n'a pas de valeur ou de sens s'il est plus avantageux de mentir ! Dans ce contexte, les gens ne prêtent attention qu'aux informations qu'ils perçoivent comme répondant à leurs besoins personnels.
Organisations Ambre
Dans les organisations Ambre, l'information est plus largement distribuée et l'on respecte l'argumentation logique. Les différents points de vue sont reconnus, mais il n'y a de place que pour une seule vérité, ou un ensemble de vérités. L'information est contrôlée et communiquée par la hiérarchie organisationnelle. Le respect du concept d'objectivité émerge, ainsi que les points de vue concurrents de l'orthodoxie et de l'hérésie. La véracité des déclarations des autorités peut être remise en question, dans des limites strictes, mais les décisions et les opinions des autorités doivent être respectées ; dans le cas contraire, les dissidents peuvent être punis !
Organisations Orange
Dans les organisations Orange, l'information sert principalement de mesure pour "prédire et contrôler", avec le credo : plus il y a d'informations, mieux c'est ! Grâce aux informations mesurées, les gens peuvent concevoir un plan de l'organisation comme s'il s'agissait d'une machine. Les informations détenues par ou provenant des personnes de rang supérieur dans l'organisation sont considérées comme ayant une plus grande valeur.
Organisations Verte
Dans les organisations Verte, l'information est partagée et mise en commun, dans le but d'inspirer les membres de l'organisation. La circulation de l'information à travers le système est fondé sur une gestion "à livre ouvert", les contributions de toutes les parties prenantes étant considérées sur un pied d'égalité. Le contenu de l'information des "livres ouverts" est toujours défini par les "dirigeants" dans une structure hiérarchique, mais les personnes en position d'autorité s'attachent à écouter, encourager et motiver leurs équipes. La "famille" étant la métaphore directrice des organisations vertes, les histoires sont partagées et chacun peut "chanter autour du feu de camp".
Organisations Opale
Dans les organisations Opale, l'information est mise à la disposition de tous de manière égale, sur une base "telle quelle". Il n'y a pas de secrets, et l'information circule là où elle est nécessaire, sans limites ; c'est l'une des conditions fondamentales de l'auto-gouvernance des organisations. Les membres des organisations Opale respectent toujours la distinction entre le partage d'informations qui appartiennent au contexte organisationnel et le partage confidentiel d'informations personnelles ; les zones grises sont traitées avec sensibilité et intégrité. La valeur douteuse du "ouï-dire" (rapports de seconde main de communications verbales non enregistrées) est clairement comprise.
En pratique
Partage toutes les informations !
"Si vous donnez du pouvoir aux gens mais pas d'informations, ils ne font que tâtonner dans le noir" (Blair Vernon)
Les équipes auto-gouvernées doivent disposer de toutes les informations disponibles pour prendre des décisions stratégiques et quotidiennes. Cela signifie que tous les membres de l'organisation doivent avoir accès à toutes les données relatives au financement et aux opérations de l'organisation, y compris les salaires et les performances des individus et des équipes. Le partage libre de l'information contribue à instaurer et à maintenir la confiance au sein de l'organisation, et réduit la probabilité de voir réapparaître des hiérarchies informelles.
Dans les organisations Opale, il existe une culture de la confiance, et non de la peur : partager librement des informations ne nuit à personne, et il n'est pas nécessaire de protéger les sources d'information par l'anonymat ou le ? déguisement? (disguise). On fait confiance aux gens pour traiter les informations avec intégrité et pour faire face aux impacts positifs et négatifs de toutes les informations dont ils disposent. Ainsi, les gens ont une vision claire des informations qui les concernent, eux et les autres membres de l'organisation, et personne ne développe un faux sentiment d'anxiété ou de sécurité.
Lorsque l'information est analysée, contextualisée et interprétée, cela n'est pas considéré comme un moyen d'établir la vérité, mais comme un moyen de rendre l'information plus précieuse. Les informations précieuses circulent naturellement vers les endroits où elles aident à résoudre des problèmes, à relever des défis, à stimuler l'innovation. En bref : l'information peut désormais circuler librement et servir son objectif.
Discutez et débattez ! Rank-free!
Lorsqu'il y a des informations nouvelles et importantes à partager, les réunions "toutes mains" “all-hands” sont une pratique courante dans les organisations Opale. Les résultats trimestriels, l'enquête annuelle sur les valeurs, un point d'inflexion stratégique et ainsi de suite sont discutés et débattus lors d'une réunion sans scénario ni ordre du jour à contrôler. C'est bien plus qu'un simple échange d'informations : au lieu de "prévoir et contrôler", le principe directeur de la circulation d'informations est "le sens et la réponse". Si l'information est partagée d'une manière qui ne sert pas l'objectif de l'organisation, cela peut être débattu ouvertement et des changements peuvent être apportés si nécessaire.
Foire Aux Questions
Réunions de l'ensemble du personnel, réunions debout, intranets ouverts, forums de discussion, journaux de tâches ou de travail ouverts, blogs, webinaires ouverts.
Réunions silencieuses, culture de la peur et du blâme, processus décisionnels hiérarchiques complexes, rumeurs fréquentes, enquêtes obligatoires auprès des employés.
Cas concrets d'organisations
The musical chairs
The former Camif was very hierarchical and segregated before it went bankrupt and was acquired in 2009. The new management advocates now the free flow of information. It also actively preaches the movement of people! Every week, it's musical chairs: each employee changes neighbors, according to a very carefully orchestrated schedule. There is also the "Tuesday update": a group-viewed slide-show review of activity and projects in progress, and results. To facilitate the sharing, the animator is renewed each time. This is an opportunity to review Camif's core business: Marketing and Offer. Employees are free to insert their slide before Tuesday morning to present specific topics on their activities, make calls for volunteers, etc. (The slide deck is available on the network). Tuesday's meeting is also an opportunity to talk about decisions that will be taken in a collaborative way: the telework charter, ... For newcomers, it is required for them to present themselves to all the employees (what is your background, your job, your favorite food, your gesture for the planet.) The participation rate is usually 100%, excluding absences due to illness, vacations, time off, etc. Each week, an employee is drawn at random and will introduce the following Tuesday's update. He or she will be the facilitator and will also have to introduce himself or herself and the roles he or she plays in the organization. The objective here is to encourage all employees who do not necessarily have the opportunity to speak in public to do so.